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[itw] A.S.M. – Entrain de vie

Face à la vitrine pour joaillier qu’il tend parfois à devenir, il est bon de se rapeller que le hiphop était à l’origine symbole d’ouverture d’esprit. Les trois membres d’ASM, compagnons de route de Wax Tailor, nous en offrent la preuve sur un album-madeleine, plein de bonnes vibrations et inspirations. Avant leur passage à l’Olympia, entrevue avec une clique éclectique et pas clinquante.

D’ou vient le nom du groupe ?

A l’origine, le nom vient de deux « crew » de graffiti dont nous faisions partie : AS d’un côté, SM de l’autre. Ensuite, les initiales signifient « A State of Mind« , en rapport à notre état d’esprit concernant le hiphop, mais aussi la vie en général. On essaie de profiter au maximum de la vie, rester positifs, loin de toute la mode « gangsta ».

En écoutant votre album, on pense à des groupes comme Blackalicious ou Jurassic Five, qu’on classerait dans la famille « cool hiphop ». Vous pensez qu’il faille l’opposer au rap plus « hardcore » ?

Bien sur, il y a tellement de différences notables. On adorerait bosser avec les groupes que tu as cités, mais si un 50 Cent se ramène et nous propose une collaboration… bon, on accepterait surement, mais sous un nom d’emprunt (rires). Au final, on est plus en phase avec la soul des années 60 qu’avec une partie du hiphop actuel.

Vous venez tous les trois de pays différents, et, à l’écoute de votre album, on ressent des influences très variées. Vous considerez-vous comme un groupe de hiphop international ?

Complètement ! D’ailleurs, le nom de l’album y fait référence. Le « Platypus » (ornythorinque, NDLR) est une créature hybride, un peu comme nous. On a tous plusieurs passeport, on voyage beaucoup. Ca se ressent dans notre musique : on est influencés par la funk des 70’s, le reggae-roots, comme le hiphop des années 90. Lire la Suite…

Foreign Beggars – Bons clients

Ils sont une sorte de Sydney Poitier modernes, prompts à transformer un diner un peu convenu en une rencontre des genres détonante. C’est tout l’art du featuring : rendre visite à des compères aux fourneaux, et ajouter sa poudre de perlimpinpin histoire de pimenter le menu du jour. Alors, devine qui vient rimer ce soir ? Ni plus ni moins qu’une bande de « demandeurs d’asile » londoniens, à la diction digne d’un manouche de Snatch et au bon mot facile… de bons clients en somme !

Mise en situation #1 : le diner « à la française ».

Si ce n’est pas une évidence pour tous, les Foreign Beggars l’ont compris : il n’est de meilleures tables auxquelles être convié que celles de chez nous. La plupart du temps, on y mange bien, l’hôte ne lésinant pas sur la qualité des ingrédients et sachant laisser aux invités une place de choix sur le menu. Le tout est alors de savoir apporter à la tambouille suffisement de gouaille so british pour s’assurer les compliments des convives. Lorsque c’est le chef-sampleur Wax Tailor qui invite, on s’inspire de ses ingrédients cordés sans en faire trop. Et, quand on partage la tablée des remuants Rouge à Levres, on pousse ses alter-ego de la rime à se surpasser au micro. So Frenchy !

Mise en situation #2 : Les soirées à thème.

C’est l’une des qualités essentielles de tout bon invité : savoir se montrer polymorphe. Ici, on entend faire preuve d’une adaptation sans faille à tout type de thématique, sans détoner. Les Koalas vous convient à une fiesta cubana ? Pas de problèmes, vous saurez vous adapter aux ryhtmiques du sud, guitares discrètes, y todas las congas. Sonny Jim vous propose une soirée ambiance « années folles », swing et petites pépées ? C’est dans vos cordes, vous sortez complet-veston et Stetson, quelques rimes Beretta, et que ça danse !

Mise en situation #3 : Les rencontres artistiques

Qu’on soit Londonien ou Parisien, on sait que le summum de la confrontation sociale, de l’échange de cartes de visites, de la formation de réseau, a souvent lieu autour de petits fours et champagne éventé. Mais, loin des barbants vernissages et autres prétextes aux rires convenus, l’art peut aussi acoucher d’étonnantes rencontres. Imaginez : on vous convie à faire don de votre caboche comme d’un instrument, pour une expérimentation musico-futuriste. Le concept est alors poussé dans ses retranchements, l’invité devenant lui-même un ingrédient de la recette… N.deRotshild en mettrait sa fourchette à droite !

Si vous souhaitez à votre tour convier les Beggars à votre table :

Nouvel Album : United Colors Of Beggatron (02/2010)
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